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1924  LA NAISSANCE DE L’ARCHITECTURE INTÉRIEURE L’AVÈNEMENT DU CRÉATEUR DE L’ENVIRONNEMENT MODERNE
C’est en 1924, sous la plume de Léon Moussinac (1890-1964), futur directeur de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris à partir de 1950, qu’apparaît la première occurrence de ce qu’il qualifie d’« architecture intérieure ». À ce moment là, il est journaliste, historien et critique d’art, de théâtre et de cinéma, mais aussi secrétaire général de la Librairie centrale des arts décoratifs.
Impliqué dans une réflexion éthique et politique sur la modernité et son élargissement démocratique (qui le mène dans les rangs du jeune parti communiste français en 1924), Léon Moussinac développe une réflexion sur les arts nés avec l’industrie et/ou liés à elle, notamment le cinéma et les arts appliqués (dits aussi arts décoratifs).  Ce point est primordial à ses yeux, car les arts de l’ère industrielle jouent rôle considérable dans la préparation du public à l’avénement du renouveau. En effet, l’industrie qui se destine à la production de masse, transforme la société et modifie, en utilisant la science, l’environnement et les conditions de vie. Pour lui, les nouveaux besoins sociaux, les nouveaux matériaux, l’adaptation aux moyens techniques de reproduction…doivent orienter les arts appliqués vers l’abandon de l’ornement. La nécessaire conciliation avec l’industrie, l’adaptation à l’utilité (la fonction dicte la forme) et l’adéquation avec matière (le respect du matériau) deviennent des lois primordiales de l’art décoratif, suivant en cela le chemin pris par l’architecture depuis la fin du XIXè siècle.
Dans le même temps, commencent à poindre les signes d’une nouvelle sensibilité. Cette dernière réclame des formes qui contentent l’œil que lorsqu’elles contentent l’esprit,  qui ne sont belles que bien adaptées à leur fonction. Ces principes esthétiques rencontrent une très forte hostilité à un moment où tous les styles du passé reviennent en force et rivalisent avec ostentation dans les magasins, les expositions diverses et les catalogues de vente. Cependant les préjugés, les goûts dominants et les règles commerciales n’enraillent pas la poussée du meuble désormais considéré comme une architecture. La disparition de l’ornement qui en résulte est pour Léon Moussinac et les tenants du mouvement moderne la preuve que le monde moderne transforme l’idée même de beauté. Dans cette voie du renouveau, il a rencontré et accompagné les aspirations d’un certain nombre de créateurs dont Francis Jourdain (1976-1958). Ils s’accordent pour convenir que désormais le créateur de l’environnement moderne doit « arracher l’art aux débordements de l’imagination et de l’esthétisme »[1] — traduisez :  de l’Art Nouveau et du mouvement dit Art Déco. Enfin débarrassée des préjugés et autres freins qui encombrent l’esprit, la logique peut régner et à son tour créer des beautés, donner à rêver, créer un style. L’œuvre d’art est désormais présentée comme une « sorte de système organique ou organisé […] ce qui implique un choix, donc une volonté, une décision de l’intelligence » écrira rétrospectivement le créateur Francis Jourdain[2] ; et pour satisfaire, elle doit porter les traces de cette « organisation », de cette « logique ». En abandonnant toute prétention, tout mensonge, les œuvres par leur simplicité, leur sincérité, leur honnêteté, recouvrent leur dignité. Elles répondent ainsi aux exigences de l’esprit de l’homme moderne en quête d’ordre et de logique selon Léon Moussinac et Francis Jourdain.
Pierre Chareau (1883-1950), René Herbst (1891-1982), Jacques-Émile Rulhmann (1879-1933) ou encore Louis Süe (1875-1968) et André Mare (1885-1932) s’inscrivent dans cette nouvelle exigence  aux côtés de Francis Jourdain. Ils sont les pionniers de « l’architecture intérieure »[3]. Léon Moussinac vient de les baptiser ainsi puisqu’ils prennent « le parti »[4] d’être « plus préoccupés  de construire que de décorer, d’aboutir à une logique qui ramène à elle, d’abord, les principes de durée, d’hygiène, de besoins pratiques, pour réussir à contre coup à satisfaire, moins par le détail que par l’harmonie d’ensemble — accord de lignes, de plans, de couleurs — notre sensibilité impérieuse. Affirmant donc de nouveau que la fonction ou l’usage déterminent la création, départ élémentaire, on comprend que l’art n’est atteint que dès l’instant où le meuble dépasse son rôle purement fonctionnel et pratique pour participer au rythme vivant, on pourrait dire à l’émotion, de l’ensemble ». Avec l’architecte et décorateur de cinéma Robert Mallet-Stevens (1886-1945), Léon Moussinac et les promoteurs de l’architecture intérieure vont imposer de nouvelles réalisations où dominent clarté et logique. Cet élan va mener au schisme qui va se produire à l’intérieur de la Société des Artistes Décorateurs au moment de l’Exposition Internationale des Arts Décoratifs et Industriels de 1925 à Paris. Il aboutira à la création en 1929 par Robert Mallet-Stevens, Francis Jourdain, Hélène Henry (1891-1965) et René Herbst de l’Union des Artistes Modernes (UAM). Ils sont rejoints en 1930 par Pierre Chareau, Louis Sognot (1892-1970), Charlotte Alix (1892-1987), Jean Burkhalter ( 1895-1982) et Jean Prouvé (1901-1984) notamment.

Rose-Marie Stolberg
Rose-Marie Stolberg est directrice pédagogique de l’ESAT. Elle est aussi historienne de l’art. Spécialiste des XIXe et XXe siècles, elle mène notamment des travaux de recherche sur les rapports entre arts et techniques, sur le rôle et la place de l’artiste dans la société, et sur l’art en France dans les années 1920.


[1] Léon Moussinac, Francis Jourdain, Pierre Cailler Éditeur, Genève, 1955, p. 28.
[2] Francis Jourdain, « Le rationalisme en art », Les Cahiers Rationalistes, n°57, mars 1937, p. 63.
[3] Intérieurs I, 58 planches publiées sous la direction de Léon Moussinac, Collection documentaire d’art moderne, Éditeur Albert Lévy, Paris,1924.
[4] Ibid.
Merci BATIACTU.COM et a nos sénateurs ...








La TVA sur la rénovation reste à 5,5%

La TVA n’augmentera pas pour les travaux de rénovation. Les sénateurs ont finalement rejeté les amendements allant dans ce sens, pour laisser la TVA à 5,5%, un taux effectif depuis une dizaine d’années. Mais pour le président de la Commission des finances, le Sénat n’a fait que repousser l’échéance.

I
JEAN PROUVÉ 
a Tourcoing du 3 decembre au 6 fevrier 2011



salon architect@work.......  
Paris 2/3 decembre 2010 et Lyon 16/17 juin 2011




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SALONE INTERNAZIONALE DEL MOBILE 2011 
Milan du 12 au 17 avril



I Saloni 2011: 50 years young

I Saloni dichiarano la loro età ironicamente, con un gioco di parole che sottolinea la loro natura e il loro spirito, giovane e vivace.
50 anni portati bene se dai 12.000 visitatori che li hanno visitati nel 1961 si è arrivati ai 297.460 del 2010 e se i 328 espositori iniziali distribuiti su 11.000 metri quadrati sono diventati negli ultimi anni oltre 2500 su più di 200.000 metri quadrati.

50 anni
 che guardano esclusivamente al futuro, attraverso un progetto articolato che accanto alle consuete manifestazioni fieristiche – il Salone Internazionale del Mobile, il Salone Internazionale del Complemento d'Arredo, le biennali Euroluce e SaloneUfficio e ilSaloneSatellite – coinvolgerà la città di Milano per offrire uno spazio di riflessione sul design, sul mondo dell'industria che lo ha reso possibile, sulla creatività e sulla cultura.

Da martedì 12 a domenica 17 aprile 2011 duplice appuntamento con i Saloni, dunque!
Presso il quartiere espositivo di Rho per vedere, toccare, provare il meglio che l'arredo domestico può offrire in tema di tipologie - dal pezzo unico al coordinato – e distile − dal classico al design al moderno − oltre a ciò che detterà le tendenze di domani.
in città con un molteplice progetto di cultura che si apre in alcuni luoghi storici con numerosi eventi collaterali.
PARIS — C'est la "grande dame" du design français, internationalement reconnue pour son style épuré et élégant. Pour la première fois, Paris consacre à Andrée Putman, bientôt 85 ans, une exposition monographique à l'Hôtel de Ville.
Rien a voir avec les architectes d'interieur !... mais il y a des signes de sociéte tres drôle a regarder ou a ecouter ...


Un concert organisé par un groupe new-yorkais utilisant des iPhones comme instruments de musique dans une rame de métro new-yorkais faisait sensation sur le site de vidéo YouTube jeudi, où des millions d’internautes l’ont découvert

Wood Stock Design Contest 2010-2011

Pour cette quatrième édition de Cas d’Ecole, Concevoir ( avec le concours de la FNSAI ) propose aux étudiants en école de design ou d’architecture d’intérieure et aux jeunes professionnels de plancher sur le matériau bois ! Ressource renouvelable par excellence, le bois est l’élément naturel qui humanise nos univers intérieurs de plus en plus industrialisés. Wood Stock Design Contest vous propose de redécouvrir la beauté du bois massif dans son état brut qui vous livre ses caractéristiques naturelles, son grain et son histoire, en particulier les essences de feuillus durables provenant des Etats Unis . Contrairement aux idées reçues les volumes de bois de ces forêts de feuillus tempérés en France comme aux Etats-Unis n’ont cessé de s’accroître. Ils offrent le grand atout de stocker le carbone et contribuent à réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Design produit, élément structurant de l’espace intérieure ou projet d’extension, Wood Stock Design Contest recouvre plusieurs champs d’intervention compris dans vos cursus. Vos projets de création devront répondre aux attentes de notre société actuelle de plus en plus urbanisée qui souhaiterait intégrer plus de matériaux naturels à condition qu’ils s’adaptent à nos contraintes d’espace et de temps et qu’ils soient faciles à personnaliser.
« Cas d’écoles » Dans une volonté de rassembler les acteurs de la prescription, des grandes Industries et de fédérer des synergies de rencontres pour les étudiants et jeunes professionnels, Concevoir, initie pour la Fédération Nationale des Architectes d’Intérieur des Concours d’Ecoles, appels à projet destinés à susciter des opportunités de réflexion et de création autour de développements prospectifs, détournements d’usages et d’utilisations inédites.
Ces concours d’idées s’adressent aux écoles d’Architecture Intérieure et design d’espace aux étudiants de second cycle et jeunes capacitaires. Ils s’inscrivent dans une logique d’association Création / Production et d’approche Recherche / Développement.
www.jeunesarchi.com, une plate-forme web au service des jeunes architectes et architectes d’intérieur .
a voir... dans le var 
VILLA NOAILLES a Hyéres 


COLLECTIONS, EXPOSITION PHOTOGRAPHIE
20 OCTOBRE 2010 - 9 JANVIER 2011
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EXPOSITION PERMANENTE:
CHARLES ET MARIE-LAURE DE NOAILLES, UNE VIE DE MÉCÈNES,
RÉOUVERTURE LE 8 OCTOBRE 2010
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HERMES & RENA DUMAS ....

LA MAISON HERMÈS S’APPRÊTE À OUVRIR UN NOUVEAU SHOWROOM RUE DE SÈVRES, EN NOVEMBRE. ON Y RETROUVERA LES NOUVEAUTÉS D’AUTOMNE, DONT CES COUVERTS EN ACIER MASSIF IMPECCABLEMENT TRACÉS ET SIGNÉS RENA DUMAS.

Par Sandra de Vivies




Elle était une architecte d’intérieur réputée, mais aussi l’épouse de Jean-Louis Dumas, héritier d’Hermès. Pour la marque de luxe, elle a tout dessiné, de la petite cuillère à l’immeuble de
6 000 m2 abritant le siège social et la boutique d’Hermès à Séoul, en 2006. Avant de s’en aller, aussi discrètement qu’elle avait vécu, en avril 2009.
Ce service à couverts, Iliane, est donc l’un de ses derniers projets. Il s’inspire de la feuille de l’olivier, un arbre fort, volontiers centenaire et qui survit, la plupart du temps, à celui qui l’a planté. Faut-il y voir un symbole ? En tout cas, on n’avait pas croisé depuis longtemps aussi jolie fourchette, délicatement incurvée, un peu joueuse avec le protocole, ni si rond et engageant couteau à beurre. Les grandes dames savent décidément recevoir.
À vos agendas !
La formation à l'accessibilité est une obligation 
pour les architectes et les professionnels du cadre bâti.




Article paru dans « maison à part » juin 2010


Maison à part : Pour commencer, pouvez-vous définir en quelques mots le concept d’architecture d’intérieur ?
Étienne Prost : Avant toute chose, une précision terminologique s’impose car, si nous sommes bien des architectes d’intérieur, la discipline que nous exerçons s’appelle l’architecture intérieure et non pas l’architecture d’intérieur. Elle consiste à aménager des espaces dans le cadre bâti et peut d’ailleurs être considérée, à ce titre, comme une spécialité de l’architecture. Nous passons 80% de notre temps dans des espaces fermés - maisons, gares, hôpitaux...- et ces espaces, qu’ils soient anciens ou neufs, même s’ils ne sont que traversés, ont sans cesse besoin d’être rénovés ou modifiés, afin d’offrir aux gens un cadre de vie agréable.
MAP : Maisons, gares, hôpitaux... Un architecte d’intérieur peut donc être amené à aménager des bâtis de nature et d’usage très différents...
E.P. : Oui, effectivement. Cela va de l’habitat collectif ou individuel à l’hôtellerie - la demande est très forte concernant les maisons de retraite - en passant par le secteur commercial - les boutiques, les restaurants... - et tertiaire, c'est-à-dire les bureaux. A noter que l’art d’aménager les bureaux s’appelle le « space-planning », une discipline dont certains architectes d’intérieur ont d’ailleurs fait leur spécialité.
MAP : Où s’arrête et où commence son champ d’intervention ?
E.P. : L’architecte est capable de gérer un projet dans sa globalité, depuis la conception des plans, jusqu’au suivi de chantier en passant par la prise en charge de tous les aspects administratifs et réglementaires. En résumé, un architecte d’intérieur endosse la casquette de maître d’oeuvre, au même titre qu’un architecte ou un ingénieur.
MAP : Dès lors, qu’est-ce qui distingue un architecte d’intérieur, d’un architecte ?
E.P. : La principale différence réside dans le fait que seul un architecte est habilité à déposer une demande de permis de construire pour une surface supérieure à 170 m2. Par ailleurs, l’acte de construire un bâtiment reste le champ d’intervention réservé des architectes. Nous le savons et que ce soit clair : nous ne cherchons pas du tout à empiéter sur leurs plates bandes !
Formation et compétences
MAP : Comment devient-on architecte d’intérieur ?
E.P. : Les écoles qui proposent des formations pour devenir architecte d’intérieur sont nombreuses, mais seule une poignée d’entre elles délivrent de réelles compétences. Pour que les étudiants puissent s’y retrouver, le CFAI a mis au point, en s’appuyant sur la Charte de la formation des architectes d'intérieur élaborée en 1996, une certification qui est délivrée après observation des systèmes pédagogiques et analyse de leurs résultats. A ce jour, treize écoles en bénéficient parmi lesquelles des établissements prestigieux comme, par exemple, l’école Nationale Supérieure des Arts Décoratifs (ENSAD), l’école Boulle, l’école Nationale Supérieure des Arts Appliqués et des Métiers d'Art (ENSAAMA), l'école Camondo ou bien encore l'école Supérieure d'Arts Graphiques et d'Architecture Intérieure (ESAG).
MAP : Selon vous, quelles qualités faut-il avoir pour un être "bon" architecte
d’intérieur ?
E.P. : Le plus important est d’avoir à la fois une fibre artistique pour dessiner de belles choses et un esprit technique pour les faire réaliser. Il faut également avoir une large ouverture d’esprit car l’idée n’est pas de refaire ce qui a déjà été fait mais, au contraire, de toujours chercher à innover.
MAP : Il y a trois ans lorsque nous vous avions interrogé votre prédécesseur, Thierry Conquet, le CFAI déplorait le fait que la profession n’était pas assez réglementée. Les choses ont-elles changées ?
E.P. : Non, malheureusement, nous sommes toujours dans la confusion la plus totale et c’est une véritable blessure pour nous. La situation est paradoxale puisque l’Etat paye des professeurs pour former des élèves mais il ne les reconnaît pas une fois qu’ils sont diplômés. Aucune instance, aucun arrêté administratif, ne contrôle l’exercice de notre profession. Résultat : aujourd’hui, tout le monde peut pendre le titre d’architecte d’intérieur. Nous nous sommes beaucoup battus et nous battons encore pour faire valoir nos compétences, mais jusqu’ici nous n’avons obtenu aucun résultat. Du coup, au CFAI, pour nous protéger, nous délivrons un certificat de reconnaissance des compétences permettant d'exercer les missions d'architecture intérieure.
MAP : Les cas où l’on adopte à tort votre appellation sont-ils encore nombreux ?
E.P. : Il y a toujours des gens peu scrupuleux qui usurpent notre titre, mais il faut quand même reconnaître qu’ils sont moins nombreux qu’avant. Cette tendance à la baisse s’explique par le fait que les gens qui prétendent faire le même métier que nous, empruntent désormais des appellations plus « exotiques » que la nôtre, telles que "home-stager", par exemple, ou "relookeur".
Evolutions et perspectives
MAP : A l’époque de notre dernier bilan vous nous aviez également confié que les particuliers hésitaient à faire appel à vous, notamment à cause du coût des prestations. Ont-ils changé d’appréciation ?
E.P. : Les mentalités ont énormément évolué à ce niveau là. Désormais, les gens ont compris que même si notre intervention représente un certain coût, elle pouvait s’avérer un investissement intéressant notamment pour valoriser leur bien immobilier.
MAP : Alors justement quelle valeur ajoutée apporte l’intervention d’un architecte d’intérieur ?
E.P. : Un architecte d’intérieur aide les gens à transcender leur projet en imaginant une création sur-mesure et qui a du sens. Il réalise un vrai travail de fond sur les volumes, les espaces, les circulations, les ouvertures...
MAP : L’architecture intérieure est actuellement placée sous les feux des projecteurs notamment par le biais de la télévision. Quel regard portez-vous sur cette médiatisation?
E.P. : Globalement, l’impact de ces émissions est plutôt positif car elles aident à mieux faire connaître notre profession auprès du grand public. Après, le problème est qu’elles véhiculent une vision déformée de la réalité. Faire croire aux gens que l’on peut totalement repenser un espace en quarante-cinq minutes, est un pur mensonge !
MAP : En architecture intérieure, quels sont ceux qui, à vos yeux, font vraiment figure de référence ?
E.P. : En général, lorsque mes étudiants me posent la question, je cite les noms d’Eileen Gray, de Jacques-Emile Ruhlmann ou de René Herbst. Plus proches de nous, il y a aussi Andrée Putman, Pierre Paulin, Réna Dumas, Jean-Michel Wilmotte ou Philippe Starck. Chacun d’entre eux, à leur époque, a apporté quelque chose de nouveau à l’architecture intérieure.
merci à wikipedia !


Pierre Paulin
architecte d'interieur designer 1927 / 2009

Né à Paris, Pierre Paulin passe son enfance à Laon. Il acquiert la passion de la création auprès de son grand-oncle, un sculpteur. Il devient étudiant à l'École Camondo en 1951.


Les débuts 

Il travaille dans l'atelier de Marcel Gascoin. En 1953, le succès arrive avec le Salon des arts ménagers, il entame alors une collaboration avec Thonet France. En 1953, il expose ses premières créations à la section « Le Foyer d’aujourd’hui » du Salon des arts ménagers. Paulin trouve alors ses influences dans le mobilier scandinave et dans les productions américaines de Charles Eames et de Florence Knoll. En 1954, l'entreprise Thonet-France commence à éditer les meubles de Pierre Paulin.
En 1958, la maison d’édition de meubles Artifort, basée à Maastricht, décide de s’orienter vers le meuble contemporain et rassemble une équipe de créateurs parmi lesquels Pierre Paulin. Ainsi, de 1960 à 1970, Pierre Paulin développe pour Artifort une gamme de sièges faits de coques en bois moulé garnies de mousse Pirelli et habillées de housses préfabriquées en tissu extensible, aux formes souples et arrondies, aux couleurs vives. Parmi ces sièges iconiques :Mushroom (Champignon) Model No.560, (1960), Tongue chair (Langue) Model No.577, (1967), Ribbon chair (Ruban) Model No.582, (1966).

Travaux  remarquables  

  • 1961 : aménagement du Foyer des artistes de la Maison de la Radio
  • 1969 : Chicago Design Award pour le Ribbon Chair, siège dont la forme évoque celle d’un ruban plié dont la courbe constituerait le dossier
  • 1970 : Pierre Paulin participe à l’aménagement du pavillon d’honneur de la France à l’Exposition universelle d’Osaka. Il présente le canapé Amphys, édité par le Mobilier national, constitué de bandes de mousse qui permettent d’en moduler la forme et la longueur
  • 1968-1972 : Pierre Paulin participe à l’aménagement de l’aile Denon du Musée du Louvre
  • 1971 : aménagement des appartements particuliers du couple Pompidou à l’Élysée : salle à manger, fumoir, salon aux tableaux
  • 1975 : Pierre Paulin fonde l'agence de design ADSA+Partners à laquelle Roger Tallon, Michel Schreiber et Marc Lebailly se joignent en tant qu'associés en 1984. Il dessine des fauteuils de jardin pour Allibert, il travaille à la conception d’une nouvelle gamme de produits pour Calor
  • 1983 : présentation au Musée des arts décoratifs d’une collection de pièces d’ébénisterie réalisées dans le cadre du Mobilier national
  • 1984 : aménagement du bureau du Président de la République François Mitterrand
  • 1986 : aménagement d'avions Airbus
En 1987, Pierre Paulin reçoit le grand prix national de la Création industrielle.
En 2006, Une exposition lui est consacrée lors de la Design Parade 02 à la Villa Noailles à Hyères-les-Palmiers en région PACA. De 2007 à 2008, une grande exposition lui est consacrée aux Gobelins de Paris. Les sièges de Pierre Paulin figurent parmi les collections du MoMA à New York, du Fonds national d'art contemporain, du Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou, du Musée des Arts Décoratifs à Paris, du Victoria and Albert Museum à Londres, etc.