BONNE ANNÉE 2011







Chèr(e)s consoeurs et confrères,
Pour commencer, tous nos vœux pour cette nouvelle année qui commence ! Nous vous souhaitons plein de bonheur, de succès… et aussi de nouveauté ?!!
A ce propos, une nouvelle équipe a donc pris, en mai dernier, la direction du CFAI.
Etienne PROST, Bruno VERWAERDE, Franck MERLIN-ANGLADE et Stéphane SIMONIN prennent la suite du précédent Bureau, en espérant être à la hauteur du travail déjà réalisé.

Quatre d’entre vous, bénévoles et motivés, vont donc œuvrer pendant deux ans pour assurer, avec l’aide d’Isabelle Salles notre déléguée administrative, les missions du CFAI :
-        garantir la compétence des architectes d’intérieur CFAI
-        reconnaître les écoles dispensant un enseignement conforme au protocole CFAI
Cependant (et faut-il s’en réjouir ?), le CFAI est également sollicité sur d’autres points :
-        informer ceux d’entre vous qui nous interrogent sur des questions juridiques, professionnelles, administratives…
-        défendre notre existence et notre reconnaissance auprès des institutions (ministères, Ordre des Architectes, administrations)
-          promouvoir notre profession à travers des contacts et des interviews pour lesquels nous sommes interrogés (l’Onisep, l’Étudiant, A.D, Envoyé Spécial).
Ces demandes sont-elles la rançon du succès ?
Certes le CFAI, fort de près de 1.000 adhérents, est l’institution de référence de notre profession.
Mais ces demandes ne sont-elles pas aussi la conséquence des difficultés des syndicats ?
Le CFAI, successeur historique de l’OPQAI, était l’«organe réglant» de la profession. Les syndicats d’architectes d’intérieur assuraient eux la vie du métier, l’entraide, la promotion. Qu’en est-il aujourd’hui, à Paris et dans les régions ? Comment renforcer l'affirmation de notre profession en améliorant l'efficacité des organismes qui nous représentent ?
La question est posée… Vous est posée, car si vous êtes les bénéficiaires des actions du CFAI, vous en êtes aussi les acteurs !
Par votre adhésion, par vos votes et par votre implication que nous espérons toujours plus importante.
Etienne Prost




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NO COMMENT !!!  ( ou bien le contraire...! )

Pour un secrétaire d'Etat chargé du design
LEMONDE.FR  I 06.01.11 I
Cette idée paraîtra pour le moins insolite. D'abord parce que chez nous le design est assez communément perçu comme futile, à tout le moins non essentiel. Ensuite parce qu'elle laisse à penser que l'Etat pourrait efficacement traiter de questions touchant aux perceptions ou idées reçues des gens. Le problème français à cet égard me paraît suffisamment important, voire grave, pour que l'on tente la voie gouvernementale pour le traiter. Au moins sur une période limitée, avec un ministère de mission.
Le design est un art, complexe, qui n'a rien de superficiel quand on lui donne un sens plus proche de la conception innovante que de la décoration. Même si la décoration est une activité tout à fait respectable. Le design est l'art de concevoir à dessein des objets (créer les concepts) et de leur donner forme. Il faut entendre "objets" dans un sens contemporain, avec leurs parts de matérialité et d'immatérialité. Il sont produits et/ou services. Ils sont proposés par des entreprises ou des administrations. Le dessein peut être celui de la compétitivité des entreprises ou de l'attractivité des territoires. Il peut être celui de la qualité de vie des gens : "donner une forme adéquate aux conditions de vie" comme disait Walter Gropius, directeur du Bauhaus.
Si créer des concepts d'objets n'est pas l'apanage des designers (mais ils y jouent un rôle essentiel), leur donner forme devrait l'être. La forme, au-delà du bord, de la limite, comme la voyait le mathématicien René Thom, est d'abord l'expression d'une pensée, ensuite le résultat d'une synthèse créative de considérations esthétiques, pratiques, psychosociologiques, technologiques et économiques. J'ai mis esthétique en premier. A dessein. Il est important de souligner ici que tout rapport à l'objet commence par une relation à sa forme qui est une perception, une impression visuelle, tactile, parfois sonore. C'est sa forme qui (pré)figure l'imaginaire de l'objet. C'est elle qui, en première approche, rend l'objet désirable ou non.
Si l'on définit le design comme l'art de produire des concepts pertinents et des formes adéquates d'objets, avec les précautions sémantiques évoquées précédemment, si on ne le réduit pas aux arts décoratifs, élégante tradition française, mais si, en s'appuyant sur elle, on en fait un levier de compétitivité et de qualité de vie, alors il prend une dimension stratégique. Le problème vient de ce qu'il n'est pas cela en France où beaucoup le réduisent à du style et ne le voient utile que dans quelques domaines d'activités liés à l'habitat. Nous avons de grands pas à franchir, dans les secteurs des biens de consommation encore, dans ceux des biens d'équipement ménager et professionnel surtout, ainsi que dans les services, pour nous rapprocher de visions et de pratiques coréennes, japonaises ou scandinaves.
Pourquoi un secrétaire d'Etat et pourquoi auprès du premier ministre ? Les actions à entreprendre sont multiples. Sensibilisation dès le primaire, en CM2, séquences plus larges dédiées au design dans les cours de technologie ou d'arts du secondaire, mais aussi en histoire, en philosophie, en sociologie quand il y en a, création de "mineures" consacrées au design en troisième année de licence et en master en ingénierie ou technologie comme en gestion, introduction de designers dans les équipes de valorisation de la recherche des laboratoires publics, création d'écoles de design de plein exercice (ou redéploiement de moyens existants) au sein de grands campus (par exemple ceux labellisés "initiative d'excellence" ou "institut de recherche technologique" dans le cadre des investissements d'avenir), création de résidences de designers temporaires ou tournantes dans les pôles de compétitivité, dans les grands technopoles, dans les réseaux de pépinières d'entreprises, meilleure prise en compte des investissements en design dans des crédits d'impôt, développement sur tout le territoire d'un réseau de centres régionaux ou interrégionaux de promotion du design, notamment en direction des PME et des PMI, organisation d'expositions plus fréquentes pour le grand public qui racontent des histoires d'objets plutôt qu'elles ne montrent des objets aboutis, programmation pertinente d'émissions de télévision, au delà de celles d'ARTE, qui ne seraient pas des émissions de décoration, création plus ambitieuse qu'aujourd'hui d'événements mondiaux du design à Paris et à Lyon/Saint-Etienne, qui mettent en avant la créativité française, etc. La liste n'est pas exhaustive. Les moyens à mobiliser seront importants mais non irréalistes pourvu que l'Etat, les régions, les grandes agglomérations, les entreprises ou groupements d'entreprises, s'associent en bonne intelligence. Est-ce inenvisageable compte tenu des enjeux économiques et sociaux ?
Les actions à mener sont nombreuses, elles relèvent de différentes administrations, elles nécessitent une coordination nationale qui ne peut relever que du premier ministre. Un conseiller au sein de son cabinet pourrait être en charge de cela. La création d'un secrétariat d'Etat, pour trois ans, par exemple, aurait une toute autre portée, politique et symbolique. La forme, ici aussi, est importante.
Si l'on veut replacer la culture, l'art, la création, au cœur de notre société, ce qui me paraît vital pour notre avenir, une telle initiative en serait une marque singulière dans le champ des objets de notre quotidien, ceux qui répondent aux enjeux sociaux et sociétaux de notre temps, ceux qui créent de la valeur et de l'emploi dans nos entreprises, ceux qui nous sont utiles et qui nous procurent du bien-être ou nous donnent du plaisir.
Je le soutiens ici : sans négliger la dimension tout aussi capitale de la technologie, où la France se laisse ici et là distancer, notre modernité se jugera notamment à l'aune de notre aptitude à déployer le design dans toute notre économie. Pour renouveler notre offre de produits et de services, à l'intention des ménages, des entreprises, des administrations, pour améliorer notre compétitivité hors coûts, pour regagner des parts de marché en France et hors de France, mais aussi pour améliorer la vie quotidienne des gens. Tout cela vaut bien un maroquin sans doute. Cela semble un peu court pour le prochain ajustement ministériel. Cela sera sûrement possible lors du grand changement de la mi-2012.
Alain Cadix, directeur de l'Ecole nationale supérieure de création industrielle (ENSCI – Les Ateliers)




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Andrée Putman
Ambassadrice du style  
10 nov.-23 fév. 2011
Paris 4e. Hôtel de Ville de Paris
En un peu plus de 30 ans, Andrée Putman a bâti une œuvre singulière et 
protéiforme, mélange de douceur et de rigueur géométrique. L'exposition
que lui consacre la Mairie de Paris est autant un portrait de la créatrice 
qu'un panorama de son œuvre.......... a voir